Selon une ordonnance de la chambre datée de mardi, « le jugement dans cette affaire sera rendu en audience publique le mardi 17 mai 2011 au siège du tribunal » à Arusha, en Tanzanie.
Les deux autres accusés sont l'ancien commandant du bataillon de reconnaissance, le major François-Xavier Nzuwonemeye et le capitaine Innocent Sagahutu, qui commandait un escadron au sein de cette unité d'élite.
Poursuivis pour crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, les quatre officiers ont clamé leur innocence.
Ndindiliyimana a été arrêté le 29 janvier 2000 en Belgique, Nzuwonemeye le 15 février 2000, en France, Sagahutu le même jour au Danemark, et Bizimungu le 02 août 2002, en Angola.
Présidé par le juge sri-lankais Joseph Asoka de Silva, leur procès, connu sous le nom de « Militaires II » s'est ouvert le 20 septembre 2004. La prison à vie a été requise contre les quatre hommes en juin 2009. De leur côté, ils ont demandé l'acquittement.
Cette affaire double celle dite « Militaires I » dans laquelle l'ex-directeur de cabinet au ministère de la Défense, le colonel Théoneste Bagosora, qui avait été présenté par le procureur comme le cerveau du génocide des Tutsis de 1994, a été condamné à la prison à vie en décembre 2008, avec deux autres responsables militaires.
Bagosora se défendra en appel du 30 mars au 1er avril prochain. Il mise avant tout sur la déposition, prévue le 30 mars, de l'actuel ministre rwandais chargé de la gestion des catastrophes et des réfugiés, le général Marcel Gatsinzi, dont la chambre d'appel a ordonné la comparution, sous peine de sanctions.
Le général Gatsinzi fut chef d'état-major intérimaire de l'armée rwandaise durant les 10 premiers jours du génocide.
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