10.03.11 - TPIR/NZABONIMANA - A DEFENSE DE L'EX-MINISTRE NZABONIMANA TOUCHE A SA FIN

Arusha, 10 mars 2011 (FH) - L'ex-ministre de la Jeunesse Callixte Nzabonimana, qui a déjà cité 34 témoins, doit encore en faire comparaître deux ou trois avant de terminer sa défense devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a-t-on appris jeudi de source judiciaire.

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Le procès a été suspendu mercredi et la prochaine session, au cours de laquelle seront entendus ces derniers témoins, durera du 21 au 25 mars, selon la même source.

L'ex-ministre, qui a entamé sa défense le 14 avril 2010, est accusé de crimes de génocide et de crimes contre l'humanité pour sa responsabilité présumée dans les massacres de Tutsis en 1994 dans la préfecture de Gitarama (centre) dont il est originaire.

Jusqu'ici, ses témoins ont pour la plupart déposé à huis clos, la défense disant craindre pour leur sécurité.

Le procureur allègue, entre autres, que  l'ancien dirigeant a publiquement appelé aux massacres des Tutsis, lors de réunions les 8 et 9 avril 1994, dans la préfecture de Gitarama.

Accusation à laquelle l'ancien dignitaire oppose une défense d'alibi, en affirmant qu'il était réfugié à l'ambassade de France à Kigali du 7 au 11 avril 1994.

L'accusé, qui était membre du Mouvement républicain national pour la démocratie et le développement (MRND), le parti de l'ex-président Juvénal Habyarimana, a été arrêté en Tanzanie le 18 février 2008.

Son procès s'est ouvert le 9 novembre 2009 et le procureur a terminé son accusation le 13 avril 2010 après cité 19 témoins. Le lendemain, l'ex-ministre, qui clame son innocence, entamait sa défense.

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