Nommé en avril 2010 au portefeuille en charge de la gestion des Catastrophes et des réfugiés, Gatsinzi qui fut chef d'Etat-major de l'armée rwandaise pendant les 10 premiers jours du génocide des Tutsis de 1994, était jusqu'en avril 2010 ministre de la Défense.
Avant d'être nommé chef intérimaire de l'armée, le général Gatsinzi était commandant de l'Ecole des sous-officiers (ESO) située à Butare (sud), où était également basé l'accusé.
La chambre de première instance avait estimé que la déclaration du général touchait au fond de l'affaire Nizeyimana et qu'il serait « hautement préjudiciable à l'accusé » que la pièce fut admise sans lui donner l'occasion de contre interroger le témoin.
Cette conclusion a été confirmée par la chambre d'appel dans son arrêt reçu lundi à l'agence Hirondelle.
Inculpé de crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, le capitaine Nizeyimana qui clame son innocence, aurait, selon la poursuite, confectionné des listes d'intellectuels tutsis à éliminer dans la ville de Butare, et laissé ses hommes violer des femmes et des filles tutsies, dans le cadre d'un plan génocidaire. Il entame sa défense le 9 mai prochain.
Le général Gatsinzi est au cœur de l'actualité au TPIR car il a été sommé de comparaître le 30 mars au procès en appel du détenu le plus célèbre du tribunal, l'ancien directeur de cabinet au ministère de la Défense, le colonel Théoneste Bagosora condamné à la perpétuité en première instance.
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