Les auditions d'appel doivent se dérouler du 30 mars au 1er avril. Cependant, on a appris cette semaine que Peter Erlinder, l'avocat américain de l'un des accusés, le major Aloys Ntabakuze, craignait de se rendre à Arusha pour défendre son client.
Peter Erlinder avait été arrêté au Rwanda le 28 mai 2010 alors qu'il venait défendre l'opposante Victoire Ingabire, accusée de "négationnisme". Brièvement emprisonné lui-même pour "négation du génocide", il avait été relâché sous caution pour "raisons médicales". Les autorités rwandaises avaient cependant précisé qu'il pourrait être convoqué par la justice à tout
moment, précisant qu'elles utiliseraient Interpol s'il refusait de répondre à une convocation. Dans ce contexte, Aloys Ntabakuze avait déposé une requête afin que son avocat puisse plaider depuis les Etats-Unis par vidéo-conférence. La chambre a rejeté cette demande.
Par ailleurs, le TPIR a précisé cette semaine que les "dépositions spéciales" qui allaient être recueillies pour préserver les preuves dans le cas de plusieurs accusés en fuite n'avaient rien à voir avec un procès par contumace.
Le tribunal a précisé que le juge unique présidant les procédures de dépositions n'avaient pas le pouvoir de rendre un verdict, ni même celui de statuer sur la validité des preuves.
Enfin, l'ex-ministre de la Jeunesse Callixte Nzabonimana a continué la présentation de sa défense, avec l'audition de trois témoins dont le responsable des enquêtes de l'équipe de défense, Fernand Batard. Ce dernier a notamment expliqué qu'il était très difficile de trouver des témoins prêts à venir à la barre, tant leur peur de représailles de la part des autorités rwandaises était grande.
A la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, Germain Katanga a commencé sa défense en appelant à la barre son frère Jonathan Bubachu Baguma.
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