En 1994, Alphonse Higaniro était directeur de la Société rwandaise de production d'allumettes (SORWAL) située à Butare (sud), théâtre des faits pour lesquels l'officier est poursuivi pour crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.
Déposant en vidéo-conférence depuis Bruxelles, Higaniro qui purge encore sa peine en Belgique a appuyé la défense d'alibi du capitaine, affirmant que l'accusé avait quitté fin avril 1994 l'Ecole des sous-officiers (ESO) qui était également située à Butare.
« Son épouse m'a dit qu'il ne vivait plus à Butare. Il avait été envoyé en mission à Gikongoro », a témoigné Higaniro, ami de Nizeyimana.
Le procureur soutient, de son côté, que l'accusé se trouvait toujours à Butare, occupé à organiser les massacres de Tutsis.
Originaire du nord, le capitaine Nizeyimana est notamment accusé d'avoir ordonné et supervisé le génocide à Butare. Il lui est reproché, en particulier d'avoir fait tuer la reine Rosalie Gicanda, veuve de l'avant-dernier roi du Rwanda, Charles-Léon-Pierre Mutara III Rudahigwa.
Le capitaine a été arrêté le 5 octobre 2009 à Kampala, en Ouganda, et transféré le lendemain au centre de détention du TPIR à Arusha (Tanzanie).
Son procès a démarré le 17 janvier dernier.
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