Poursuivi pour crimes de génocide, crimes contre l'humanité et crimes de guerre, le capitaine était basé en 1994 au camp de l'Ecole des sous-officiers (ESO) à Butare (sud).
Présenté par l'accusation comme l'un des principaux architectes du génocide à Butare, Nizeyimana soutient cependant, témoignages à l'appui, qu'il était absent de cette ville les 21 et 22 avril 1994, puis du 26 avril au 17 mai.
Or cette défense d'alibi n'avait été notifiée au procureur que de façon parcellaire.
Pour rétablir l'équité, la chambre a ainsi autorisé l'accusation à citer trois témoins supplémentaires, respectivement désignés par les pseudonymes A , B et C.
Le trois témoins seront entendus les 21, 22 et 23 juin prochains, selon la décision des juges consultée mercredi sur le site internet du tribunal.
La défense devra, quant à elle, avoir été bouclée au plus tard le 17 juin.
Originaire du nord, le capitaine Nizeyimana qui clame son innocence, est notamment accusé d'avoir ordonné et supervisé les massacres de Tutsis à Butare. Il lui est reproché, en particulier d'avoir fait tuer la reine Rosalie Gicanda, veuve de l'avant - dernier roi du Rwanda, Charles-Léon-Pierre Mutara III Rudahigwa.
Le capitaine a été arrêté le 5 octobre 2009 à Kampala, en Ouganda, et transféré le lendemain au centre de détention du TPIR à Arusha (Tanzanie).
Son procès a démarré le 17 janvier dernier.
ER/GF
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