Sous le coup d'accusations de génocide, de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre, Nizeyimana, un fils du nord, était basé à l'Ecole des sous-officiers (ESO) située à Butare (sud).
Souriant de temps à autre à son mari dont elle était séparée par une vitre transparente, elle a nié l'implication de Nizeyimana dans l'assassinat de l'universitaire Pierre-Claver Karenzi qui dispensait des cours de Physique à l'Université nationale du Rwanda (UNR) située dans la même ville.
Le procureur allègue que Karenzi a été tué par des soldats de l'ESO encadrés par le capitaine Nizeyimana.
Mais le témoin, qui n'était pas encore mariée à l'accusé, a imputé le meurtre à des éléments de la Garde présidentielle (GP).
Elle a précisé qu'elle était étudiante à l'époque à l'UNR et qu'elle n'avait épousé Nizeyimana que l'année suivante, dans un camp de réfugiés à Bukavu, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC).
Le capitaine, qui avait également le droit de déposer pour sa propre défense, y a renoncé à la dernière minute.
Les auditions ne sont cependant pas closes pour autant, car le procureur a été autorisé à citer des témoins supplémentaires qui déposeront à partir du 7 septembre.
Nizeyimana, qui a entamé sa défense le 9 mai, est notamment accusé d'avoir ordonné et supervisé les massacres de Tutsis à Butare. Il lui est reproché, en particulier d'avoir fait tuer la reine Rosalie Gicanda, veuve de l'avant - dernier roi du Rwanda, Charles-Léon-Pierre Mutara III Rudahigwa.
Le capitaine a été arrêté le 5 octobre 2009 à Kampala, en Ouganda, et transféré le lendemain au centre de détention du TPIR à Arusha (Tanzanie).
Son procès a démarré le 17 janvier dernier.
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