17.06.11 - SYNTHESE HEBDOMADAIRE - UN NOUVEAU PENSIONNAIRE AU CENTRE DE DETENTION DU TPIR

Arusha, 17 juin 2011 (FH) - Un ancien chef milicien présumé arrêté le mois dernier dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) a été transféré mardi soir au centre de détention des Nations Unies à Arusha, en Tanzanie.

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Bernard Munyagishari, 52 ans, avait été arrêté le 25 mai dans l'est de la RDC.

Au lendemain de son transfèrement, la Grande Bretagne a appelé les Etats à coopérer pleinement avec ce tribunal des Nations Unies en vue de l'arrestation des neuf accusés encore en fuite, dont le riche homme

d'affaires Félicien Kabuga, présenté comme le principal argentier du génocide des Tutsis de 1994.

Poursuivi pour crimes de génocide et crimes contre l'humanité, Munyagishari est accusé d'avoir recruté, entraîné et conduit les miliciens Interahamwe lors de massacres et viols en masse en 1994 à Gisenyi nord-ouest), sa ville natale.

Il doit comparaître lundi prochain devant un juge du TPIR pour dire s'il reconnaît sa responsabilité ou s'il plaide non coupable.

Toujours au TPIR, le capitaine Ildephonse Nizeyimana, accusé d'être l'un des principaux responsables du génocide à Butare (sud), a bouclé sa défense jeudi. Le dernier témoin à décharge a été Rose Nyirasafari, l'épouse de l'accusé. Les auditions ne sont pas closes pour autant car le procureur a été autorisé à citer trois témoins supplémentaires en septembre.

La défense de l'ex-ministre du Plan, Augustin Ngirabatware a repris lundi et s'est poursuivie jusqu'à jeudi. Trois témoins ont été entendus cette semaine et d'autres sont attendus la semaine prochaine.

Dans une autre salle d'audience, les dépositions spéciales se poursuivaient dans le dossier de Félicien Kabuga, beau-père de Ngirabatware. Cette procédure spéciale vise à préserver les preuves de l'accusation, en vue d'un procès futur si le riche homme d'affaires est arrêté un jour.

A la Cour pénale internationale (CPI), l'ancien chef milicien Germain Katanga a poursuivi sa défense tandis que les témoins du procureur défilaient dans le procès du sénateur Jean Pierre Bemba, qui se déroule

essentiellement à huis clos.

Les deux affaires ont été suspendues pour reprendre le 27 juin, selon l'unité des relations publiques de la CPI.

ER/GF

© Agence Hirondelle