Le Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'homme a réclamé mardi une enquête "indépendante, impartiale et transparente" sur l'"exécution sommaire" de 6 otages israéliens dans la bande de Gaza, dans un message sur X.
"#Gaza : Nous sommes horrifiés par les informations selon lesquelles des groupes armés palestiniens ont sommairement exécuté six otages israéliens, ce qui constituerait un crime de guerre", écrit encore le Haut-Commissariat.
Le Haut-Commissaire, Volker Türk demande aussi à ce que les responsables "rendent des comptes".
L'armée israélienne a annoncé dimanche la découverte dans un tunnel de la bande de Gaza - théâtre d'une guerre dévastatrice opposant depuis bientôt onze mois Israël au mouvement islamiste palestinien Hamas - des corps de six otages tués selon elle à "bout portant" par le Hamas.
Mais selon un cadre du Hamas, s'exprimant sous couvert d'anonymat, les 6 otages ont été "tués par des tirs et des bombardements de l'occupant".
Lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza le 7 octobre, 251 personnes ont été enlevées, 97 sont toujours retenues à Gaza, dont 33 déclarées mortes par l'armée.
Cette attaque a entraîné côté israélien la mort de 1.205 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP d'après des données officielles.
En riposte, Israël a lancé une offensive d'envergure par air et terre à Gaza qui a fait jusque-là au moins 40.819 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas. La majorité sont des femmes et des mineurs d'après l'ONU.
L'annonce de dimanche a provoqué un intense émoi en Israël et intensifié encore les critiques envers le Premier ministre Benjamin Netanyahu, accusé de ne pas en faire assez pour libérer les otages encore détenus.
Le président américain Joe Biden, dont le pays est le principal allié d'Israël, a lui-même reproché au Premier ministre israélien de ne pas faire assez pour obtenir un accord sur les otages.
Lundi soir, M. Netanyahu a redit qu'il ne cèderait pas aux pressions pour conclure un accord sur la libération des otages à Gaza, affirmant vouloir maintenir la pression militaire sur le Hamas.
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