22.09.11 - CPI/KENYA II - L'ACCUSATION RIPOSTE SUR LA CREDIBILITE DES TEMOINS

La Haye, 22 septembre 2011 (FH) - La représentante de l'accusation Adesola Adeboyejo a fermement déclaré devant la Cour pénale internationale (CPI), jeudi, que la poursuite « prenait très au sérieux toute remise en cause de la crédibilité de ses témoins». Elle a également souligné que l'accusation devait protéger ses témoins « des interventions et des intimidations », précisant avoir « toute confiance »dans la qualité de sa preuve contre le vice-premier ministre kényan Uhuru Kenyatta, le bras droit de l'actuel chef de l'Etat Francis Muthaura et le patron de la poste Mohammed Hussein Ali, tous trois accusés d'avoir été à l'origine des violences post-électorales en 2007-2008.

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Les avocats de la défense des trois personnalités kényanes affirment que les preuves du procureur Luis Moreno Ocampo ont été fabriquées de toutes pièces par des témoins anonymes.

L'avocat de Muthaura, Karim Khan, a affirmé mercredi qu'il avait la preuve que certains témoins avaient proposé de témoigner à charge en « échange d'un meilleur train de vie ». Il a instamment demandé aux juges de se saisir de cette question. Muthaura lui même a décrit les preuves de l'accusation comme un « paquet de mensonges venant de gens qui veulent faire de l'argent et obtenir des faveurs du procureur ».

Kenyatta, Muthaura et Ali en sont au second jour des audiences de confirmation des charges devant la CPI. Ils essaient de convaincre les juges que les preuves sont trop ténues pour qu'un procès puisse être envisagé.

Jeudi, l'accusation a commencé à présenter des preuves pour confirmer les déclarations selon lesquelles

Kenyatta avait utilisé un réseau criminel, de connivence avec la police, pour attaquer les positions de l'opposition après le vote disputé de 2007.

Les audiences se poursuivront jusqu'au 5 octobre.

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