L'ancien responsable administratif, aujourd'hui âgé de 62 ans, dirigeait la commune de Kivumu, dans l'ouest du pays, pendant le génocide des Tutsis en 1994.
Ce verdict tombera à peine deux mois après les réquisitions et les plaidoiries finales, ce qui constitue un record dans les annales du TPIR qui s'est engagé à terminer ses procès en première instance au 31 décembre.
Ndahimana est en particulier accusé d'avoir planifié et orchestré la destruction de l'église de Nyange, qui se trouvait dans sa commune, entraînant le 16 avril 1994 la mort de plus de 2000 Tutsis qui y avaient trouvé refuge.
Selon le procureur, d'autres personnalités influentes de la région ont participé à cette entreprise criminelle, parmi lesquelles un des prêtres de la paroisse de Nyange, l'abbé Athanase Seromba condamné par le TPIR à la prison à vie.
La même peine a été requise contre Ndahimana le 21 septembre dernier. « Quand Ndahimana disait aux gens d'y aller, ils y allaient, quand il leur a dit de tirer, ils ont tiré. Ndahimana devrait être condamné à la prison à vie pour les actes qu'ils a lui-même commis ainsi que pour son rôle comme maire de Kivumu », avait alors asséné le procureur Althea Alexis-Windsor.
«Il a trahi la confiance de ses gens. Il a été le principal acteur de cette destruction (...) Il a ordonné aux policiers de tirer et il a tiré lui - même », a-t-elle ajouté.
Prenant la parole à son tour, l'avocat principal de Ndahimana, Barat Chadha, a affirmé que son client ne se trouvait tout simplement pas sur les lieux des crimes « Sa participation aux événements est pure imagination de l'accusation », a soutenu Me Chadha.
Ndahimana a été arrêté en République démocratique du Congo (RDC) le 10 août 2009 et transféré dans la foulée au centre de détention des Nations Unies à Arusha. Son procès s'est ouvert le 6 septembre 2010.
ER/GF
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