02.12.11 - CPI/COTE D'IVOIRE - TENSION A ABIDJAN AU LENDEMAIN DU TRANSFERT DE GBAGBO

Abidjan, 2 décembre 2011 (FH) - Au lendemain du transfèrement à La Haye de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, la tension est montée d'un cran à Abidjan où le comité central de l'ex-parti au pouvoir, le Front populaire ivoirien (FPI), a appelé ses militants et ses alliés à boycotter le prochain scrutin législatif du 11 décembre.

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Les patrouilles militaires se sont renforcées et des hélicoptères de l'opération française Licorne et de l'Opération des Nations unes en Côte d'Ivoire (ONUCI) survolent la capitale économique ivoirienne.

Dans un communiqué rendu public à la sortie d'une longue « réunion de crise » dans la nuit de mercredi à jeudi, le FPI a qualifié le transfert de Gbagbo de «grave violation de la présomption d'innocence ». Pour l'ancien parti au pouvoir, la remise de Gbagbo à la CPI « est une parodie de justice mise en œuvre par le  président Alassane Ouattara pour obéir aux injonctions de ses parrains ».

L'opération de transfert « finit de convaincre le FPI et ses alliés ainsi que l'opinion nationale et internationale du refus définitif de M. Alassane Ouattara de voir une Côte d'Ivoire  réconciliée », poursuit le communiqué.

Le parti appelle enfin ses  militants à se tenir prêts pour les mots d'ordre « imminents » afin, selon lui, d'obtenir le retour de l'ex-président.

Gbagbo devra répondre de crimes contre l'humanité, pour meurtres, viols, violences sexuelles, persécutions et actes inhumains, commis entre le 28 novembre 2010 et mai 2011, selon le mandat d'arrêt de la CPI délivré le 23 novembre.

Il est poursuivi en qualité de co-auteur indirect de ces crimes perpétrés par « les Forces de défense et de sécurité ivoiriennes, appuyées par les milices de jeunes et des mercenaires, à Abidjan et ailleurs dans le pays», selon ce mandat d'arrêt.   

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© Agence Hirondelle