03.02.12 - SYNTHESE HEBDOMADAIRE - REPRISE DES AFFAIRES BEMBA ET NGIRABATWARE

Arusha, 3 février 2012 (FH) - L'ex-ministre du Plan Augustin Ngirabatwre a repris sa défense devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR tandis qu'à la Cour pénale internationale (CPI), la chambre chargée du  procès du sénateur congolais Jean-Pierre Bemba est revenue dans la salle d'audience pour la suite du défilé des témoins de l'accusation.

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TPIR

Reprise de la défense Ngirabatware : à la reprise du procès lundi, l'ex-ministre du Plan Augustin Ngirabatware a cité l'épouse de son ancien collègue des Transports André Ntagerura, acquitté. Déposant en vidéoconférence depuis la France, Léoncie Bongwa, l'épouse de Ntagerura, a renforcé la défense d'alibi de  Ngirabatware, en affirmant que celui-ci n'avait pas quitté Kigali entre le 6 et le 12 avril 1994. L'accusation soutient qu'entre le 6 et le 8 avril 1994, l'ex-ministre s'était rendu dans sa préfecture d'origine, Gisenyi, pour distribuer armes et grenades et inciter les Hutus à tuer des Tutsis.

Rwanda

Audience préliminaire du procès Mugesera renvoyée au 2 avril : les autorités judiciaires rwandaises ont à plusieurs reprises assuré que les accusés de génocide qui seront renvoyés au Rwanda par des Etats ou par le TPIR seraient jugés de façon équitable. Jeudi, c'est le président Paul Kagame en personne qui a déclaré ne pas douter que ces affaires seraient conduites à la satisfaction de tous. Le même jour, Léon Mugesera, le Rwandais extradé du Canada la semaine dernière, faisait sa première comparution devant un juge à Kigali. Poursuivi essentiellement pour un discours prononcé en 1992, Mugesera qui estimait ne pas avoir eu le temps de se concerter avec son avocat, a obtenu le renvoi de cette audience préliminaire au 2 avril.

CPI

Reprise de l'affaire Bemba : le procès du sénateur congolais Jean-Pierre Bemba a repris lundi après plusieurs atermoiements. La chambre a entendu cette semaine le « témoin 45 », un « haut cadre » du Mouvement pour la libération du Congo (MLC), l'ancienne organisation rebelle de Bemba. Trente-septième témoin appelé par le procureur depuis le début du procès, en novembre 2010, Monsieur 45 a évoqué notamment les procès intentés par le MLC contre ses propres combattants pour leurs exactions en République centrafricaine. Au cours de sa déposition, dont l'essentiel s'est cependant déroulé à huis-clos, le témoin 45 a affirmé que ces procès étaient fictifs et visaient simplement à dédouaner Bemba devant la communauté internationale. Bemba est poursuivi pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre perpétrés par ses hommes sur le territoire centrafricain en 2002 et 2003.

ER/GF

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