13.03.12 - CPI/BEMBA - AUDITION A HUIS CLOS DU DERNIER TEMOIN DE L'ACCUSATION DANS L'AFFAIRE BEMBA

La Haye, 13 mars 2012 (FH) - La Cour pénale internationale (CPI) a débuté, mardi 13 mars, l'audition du témoin 36, quarantième et dernier témoin appelé par l'accusation dans l'affaire Bemba. Bénéficiant de mesures de protection, le témoin dépose à huis clos, comme de nombreux témoins dans cette affaire. Il est entendu par vidéo-conférence depuis la République démocratique du Congo (RDC). Prévue initialement fin janvier, l'audition de « 36 » avait été reportée à plusieurs reprises en raison de problèmes de santé du témoin.

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A l'ouverture de l'audience, maître Peter Haynes, l'un des avocats de Jean-Pierre Bemba, a tenu à rendre hommage à son confrère Richard Nkwebe Liriss, qui avait conduit la défense jusqu'à son décès, dans la nuit du 26 février. « Si je devais résumer en un mot ce qu'il a apporté à cette salle d'audience, je dirais qu'il était brillant », a déclaré maître Haynes. « Il était pour nous une source d'inspiration », a-t-il ajouté.

Le substitut du procureur, maître Jean-Jacques Badibanga, a, à son tour, salué la mémoire de l'avocat estimant qu' « il avait su établir un rapport de confraternité très agréable dans cette salle d'audience, tout en restant ferme sur ses positions en tant que Conseil de la défense ». Du côté des représentants des victimes, maître Zarambaud a salué « un brillant confrère qui avait un sens élevé de la fraternité. Dans la gravité qui entoure nos débats, il était le seul, avec son humour, à détendre l'atmosphère et lui seul saluait toute la salle, y compris les représentants des victimes, sachant que nous étions des adversaires et non pas des ennemis ».

La chambre s'est ensuite jointe aux déclarations, avant d'ordonner le passage à huis clos pour l'audition du témoin 36. Sa déposition devrait durer plusieurs jours. Les représentants des victimes appelleront ensuite deux témoins, qui déposeront sous serment, et trois autres personnes qui ont été autorisées par la chambre à exprimer leurs vues sur l'affaire.

Poursuivi pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre commis en Centrafrique en 2002 et 2003, le président du Mouvement pour la libération du Congo, Jean-Pierre Bemba, est en procès depuis novembre 2010.

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