04.05.12 - SYNTHESE HEBDOMADAIRE - 80 ANS DE PRISON REQUIS CONTRE TAYLOR, TRIPOLI VEUT JUGER SAIF KADHAFI

La Haye, 4 mai 2012 (FH) – Le procureur du Tribunal spécial pour la Sierra Léone (TSSL) a requis 80 ans de prison contre Charles Taylor, tandis que le gouvernement libyen  demandait à la Cour pénale internationale (CPI) de renvoyer les affaires libyennes à Tripoli.

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TSSL

Le procureur requiert 80 ans de prison contre Taylor: dans un mémoire déposé cette semaine, le procureur du TSSL a requis 80 ans de réclusion à l’encontre de Charles Taylor reconnu coupable, le 26 avril, de crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en Sierra Léone entre 1996 et 2002.Le procureur invoque, à l’appui, de son réquisitoire, la brutalité et l’impact des crimes commis sur les victimes. L’ex-président du Libéria a été déclaré coupable de ces crimes pour avoir soutenu, armé et financé les rebelles sierra-léonais du Front révolutionnaire uni (RUF). Les juges ont cependant estimé qu’il n’était pas leur chef. Les audiences pour la fixation de la sentence se dérouleront le 16 mai. La peine sera prononcée le 30 mai.

 

CPI

Tripoli demande à la CPI de se dessaisir : le gouvernement libyen a demandé à la CPI de renvoyer les affaires Saïf Al-Islam Kadhafi et Abdullah El-Senoussi devant ses juridictions. Le fils du défunt Guide libyen et l’ancien chef des renseignements militaires font l’objet de mandats d’arrêt pour crimes contre l’humanité émis par la Cour en juin 2011. La Libye affirme qu’elle conduit actuellement des enquêtes contre les deux hommes, sur les mêmes faits que ceux allégués par la Cour. Tripoli doit convaincre les juges de la CPI de sa volonté politique et de sa capacité logistique à garantir un procès équitable aux deux hommes.

L’affaire Bemba entre dans une nouvelle phase : toujours devant la CPI, le procès de Jean-Pierre Bemba a repris mardi avec le début de l’audition de cinq témoins appelés par les représentants des victimes. Deux des victimes déposeront sous serment, et trois autres pourront simplement faire « valoir leurs vues » devant la chambre de première instance. Plusieurs fois violée, la victime V1, a déclaré avoir été traitée comme une bête de somme. Bemba répond de crimes commis en 2002 et 2003 en Centrafrique par ses anciens rebelles du Mouvement pour la libération du Congo (MLC). Le procès se poursuit la semaine prochaine. ER/GF