15.06.12 - TPIR/CPI - LE TPIR SE JOINT A LA CPI POUR EXIGER LA LIBERATION IMMEDIATE DES EMPLOYES DETENUS EN LIBYE

Arusha, 15 juin 2012 (FH) – Le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) s’est joint à la Cour pénale internationale (CPI) pour exiger « la libération immédiate » des quatre employés de cette cour permanente, détenus en Libye, dans un communiqué reçu vendredi à l’agence Hirondelle.

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Le TPIR est basé à Arusha, en Tanzanie, tandis que la CPI a son siège à La Haye, aux Pays-Bas.

« Je me joins au président (de la CPI) Song pour demander la libération immédiate des membres du personnel de la CPI détenus en Libye depuis plus d’une semaine », déclare le président du TPIR, le juge Vagn Joensen, cité dans un communiqué officiel.

« Cette déplorable situation qui frappe notre institution – sœur est totalement inacceptable – l’immunité du personnel en mission officielle pour le compte d’un tribunal international est d’une importance suprême pour la capacité de ce tribunal à fonctionner adéquatement », affirme le juge Joensen.

Le magistrat danois se dit prêt à apporter son concours pour que les quatre employés puissent rentrer sains et saufs de Libye.

Une délégation de la CPI, accompagnée des ambassadeurs australien, russe, libanais et espagnol, a pu rendre visite, mardi soir, aux quatre fonctionnaires.

Dans un communiqué, le ministre australien des Affaires étrangères, Bob Carr, a indiqué que leurs conditions de détention étaient « globalement satisfaisantes».

L’avocate australienne Melinda Taylor, l’interprète libanaise, Hélène Assaf, le juriste espagnol, Esteban Peralta et l’ancien diplomate russe, Alexander Khordakov ont été arrêtés le 7 juin à Zenten, à 170 km au sud-ouest de Tripoli.

Ils s’étaient rendus en Libye pour rencontrer Saïf El-Islam Kadhafi poursuivi par la CPI pour crimes contre l’humanité et détenu par la brigade de Zenten. Ils sont munis d’un visa délivré par Tripoli, d’un laissez-passer de l’Onu et jouissent, dans le cadre de leurs fonctions, de l’immunité.

Le fils de feu le Guide Libyen avait été arrêté le 20 novembre 2011 à Zenten. Depuis, Tripoli demande à la CPI de lui renvoyer l’affaire mais les juges de la cour internationale n’ont pas encore rendu leur décision.

ER/GF