23.01.13 - SENEGAL/HABRE - LE PROCES HISSENE HABRE DEVRAIT DEMARRER CETTE ANNEE, SELON L’UNION AFRICAINE

Arusha, 23 janvier 2013 (FH) – L’Union africaine (UA) espère que le procès de l’ancien président tchadien Hissène Habré s’ouvrira cette année au Sénégal, a annoncé l’organisation dans un communiqué en anglais diffusé mercredi.

1 min 42Temps de lecture approximatif

« L’UA croit fermement que le procès devrait démarrer à un moment donné en 2013 », indique, dans le communiqué, le Conseiller juridique intérimaire de l’organisation, Mme Djenaba Diarra.« Le procès est important pour l’UA. Il traduit notre volonté de lutter contre l’impunité et prouve que nous avons un mécanisme adéquat pour régler les affaires africaines », ajoute le texte.La semaine dernière, la ministre sénégalaise de la Justice Aminata Touré avait été plus précise, en annonçant que le procès Habré s’ouvrirait en février.Selon l’Agence de presse sénégalaise (APS), la Garde des Sceaux avait fait cette annonce après un entretien avec l’ambassadeur de Belgique, un des pays qui ont le plus milité pour la tenue du procès.L’Assemblée nationale sénégalaise a voté en décembre dernier une loi créant des chambres spéciales au sein du système judiciaire du pays. Le mandat de ces chambres spéciales, qui seront composées de juges sénégalais et africains, sera de poursuivre les personnes les plus responsables des crimes internationaux commis au Tchad entre 1982 et 1990.L’ancien dictateur est accusé de milliers d’assassinats politiques et de l’usage systématique de la torture lorsqu’il dirigeait le Tchad, durant cette période. Il vit en exil au Sénégal depuis plus de 21 ans, mais n’y a toujours pas été traduit en justice.Depuis l’élection de Macky Sall à la présidence du Sénégal et la décision de la Cour internationale de Justice (CIJ) du 20 juillet dernier ordonnant au Sénégal de poursuivre en justice « sans autre délai » ou d’extrader l’ancien président, des négociations entre l’Union africaine et le Sénégal ont débouché sur un projet de « Chambres extraordinaires africaines » au sein du système judiciaire sénégalais. Les deux parties ont signé en ce sens un accord le 22 août 2012. Des accords ont été également signés entre l’Union africaine, le Sénégal et les bailleurs de fonds internationaux sur le financement du tribunal dont le budget s’élève à 7,4 million d’euros. D’après des informations parues dans la presse, les donateurs seraient le Tchad, l’Union européenne, les Pays-Bas, l’Union africaine, les Etats-Unis, l’Allemagne, la Belgique, la France et le Luxembourg.ER