02.10.13 - CPI/KENYA - PREMIER MANDAT D’ARRET DE LA CPI POUR ENTRAVE A L’ADMINISTRATION DE LA JUSTICE

Arusha, 02 octobre (FH) - La Cour pénale internationale (CPI) a rendu public mercredi son premier mandat d’arrêt pour entrave présumée à l’administration de la justice, une infraction prévue dans le Statut de Rome, texte fondateur de la Cour.

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Né en 1972, le suspect, Osapiri Barasa, est de nationalité kényane. Il est soupçonné  d’avoir commis plusieurs atteintes à l’administration de la justice, notamment en tentant de suborner un témoin potentiel de l’accusation dans le dossier du vice-président kényan William Ruto, a annoncé la Cour, dans un communiqué. Ruto est jugé avec l’animateur radio Joshua Sang dans un procès qui a démarré le 10 septembre. Poursuivis pour crimes contre l’humanité commis dans le contexte des violences postélectorales de 2007-2008, les deux hommes clament leur innocence.Délivré le 2 août dernier, le mandat d’arrêt à l’encontre de Barasa était placé sous scellés jusqu’à sa divulgation mercredi. Selon une décision du juge Cuno Tarfusser, il y a des raisons de croire que Barasa aurait proposé de l’argent à des témoins à charge pour qu’ils renoncent à aller déposer. Le suspect aurait agi, jusqu’à tout récemment, « dans la poursuite d’un projet criminel conçu par un cercle de membres de l’administration kényane », selon le communiqué. En plus de Ruto et du journaliste Sang, la CPI poursuit également le président kényan Uhuru Kenyatta, dont le procès doit démarrer le 12 novembre.Dans une déclaration publiée après la décision du juge Tarfusser, la procureure de la CPI, Fatou Bensouda, évoque un réseau de personnes qui s’emploient à saboter le procès du vice-président kényan. S’il est reconnu coupable, Barasa risque une peine pouvant aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement.ER