11.10.13 - CPI/KENYATTA - LA DEFENSE DU PRESIDENT KENYAN DEMANDE A LA CPI D’ORDONNER L’ABANDON DES POURSUITES

Arusha, 11 octobre 2013 (FH) - Les avocats du président kényan Uhuru Kenyatta poursuivi pour crimes contre l’humanité devant la Cour pénale internationale (CPI) ont demandé jeudi aux juges de mettre fin aux poursuites, avançant que la procédure avait été entachée d’abus graves.

1 min 19Temps de lecture approximatif

Dans une requête déposée jeudi devant la chambre, les deux défenseurs soutiennent que l’essentiel du dossier du procureur repose sur « une conspiration  visant à travestir le cours de la justice ».«La défense est en possession de preuves substantielles d'un abus grave, durable et de grande envergure sur le processus judiciaire», indiquent les avocats de Kenyatta, citant notamment des transcriptions exhaustives de conversations téléphoniques.Mes Steven Kay et Gillian Higgins épinglent notamment un témoin de l’accusation désigné par le pseudonyme OTP-118 et « un intermédiaire  du procureur » non autrement identifié, les accusant d’avoir intimidé plusieurs témoins de la défense ou de les avoir subornés en échange de déclarations défavorables au président Kenyatta.Pour les deux avocats, le témoin OTP -118 et l’intermédiaire ont mis entre les mains du procureur « des preuves fabriquées ».Sans rejeter au procureur la responsabilité de « cette conspiration » présumée, la défense lui reproche d’avoir failli à son obligation de vérifier crédibilité de ses témoins.« Un procès équitable n’est plus possible, la justice ne peut pas être rendue », poursuit la requête.En conséquence, la défense du chef de l’Etat demande à la chambre d’ordonner la fin des procédures ou, à défaut, de convoquer une audience spécifique sur la question avant l’ouverture du procès.Selon le calendrier de la CPI, le procès d’Uhuru Kenyatta doit s’ouvrir sur le fond le 12 novembre prochain alors que celui de son vice-président William Ruto est en cours depuis le 10 septembre dernier.Les deux hommes sont accusés d'avoir un rôle de premier plan dans les violences qui avaient suivi les élections de fin 2007.ER