18.10.13 - SYNTHESE HEBDOMADAIRE - CHARLES TAYLOR TRANSFERE AU ROYAUME- UNI

Arusha, 18 octobre 2013 (FH) - L'ex-président libérien Charles Taylor a été transféré au Royaume –Uni pour y purger sa peine. Les avocats de l’ancien patron des renseignements libyens font valoir qu’il risque la peine de mort s’il est jugé dans son pays.

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TSSLCharles Taylor au Royaume-Uni

Condamné à 50 ans de prison par le Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL), l’ancien président du Libéria est emprisonné au Royaume-Uni depuis mardi. Reconnu coupable de crimes de guerre et crimes contre l’humanité commis en Sierra Leone, Charles Taylor était jusqu’alors détenu aux Pays-Bas. L’ordonnance désignant le Royaume-Uni pour accueillir Taylor avait été signée le 4 octobre par le président du tribunal, le juge George Gelaga King. Placée d’abord sous scellés, l’ordonnance a été rendue publique le 10 octobre. Charles Taylor avait indiqué à la Cour qu’il préférait purger sa peine sur le continent africain, en l’occurrence au Rwanda où sont emprisonnés d’autres condamnés du TSSL.

RwandaKagame s’en prend à la CPI

Le président rwandais Paul Kagame, bien connu pour ses virulentes critiques contre la Cour pénale internationale (CPI), s’en est pris une nouvelle à l’institution, lui reprochant mardi d’être manipulée par les puissances occidentales. « Ce monde est divisé en catégories, il y a des gens qui ont le pouvoir d'utiliser la justice internationale ou le droit international pour juger les autres, mais ils ne se les appliquent pas », a déclaré Paul Kagame lors d’une conférence de presse à Kigali. «Il n'est pas possible d'avoir un système international qui est supposé offrir une justice et qui au final le fait de manière sélective ou politique », a affirmé le président rwandais. Le mois dernier, lors de l’Assemblée générale des Nations unies à New York, il avait accusé la CPI de « faire preuve de préjugés à l’égard des Africains ».

CPIAl-Senoussi risque la peine capitale dans son pays, selon ses avocats

Les avocats de l’ancien patron des renseignements libyens, Abdullah Al-Senoussi, vont faire appel du renvoi de son dossier devant la justice de son pays qui, selon eux, le condamnerait « inévitablement » à la peine de mort. Une chambre préliminaire de la Cour pénale  internationale (CPI) a décidé vendredi dernier de renvoyer l’affaire devant les tribunaux libyens. Al-Senoussi est soupçonné de crimes contre l’humanité commis dans son pays durant la révolte contre le régime de feu le colonel Mouammar Kadhafi. « Tout procès (de Senoussi) en Libye conduirait inévitablement à la peine capitale », écrivent les avocats du suspect, dans leur avis d’appel. ER