L’opposant congolais est poursuivi pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis en 2002 et 2003 en Centrafrique par des combattants de son ancienne rébellion du Mouvement de libération du Congo (MLC).Dans une requête disponible sur le site internet de la CPI, ses avocats indiquent que Bemba se contentera d’une déclaration après le passage de son dernier témoin. Il ne prêtera donc pas serment comme témoin, explique la défense. Le procureur a déjà annoncé son intention de contre interroger l’accusé après qu’il aura fait sa déclaration mais la défense s’y oppose, s’appuyant notamment sur la jurisprudence d’autres tribunaux pénaux internationaux.Les avocats expliquent que rien ne justifie le contre –interrogatoire si Bemba ne prête pas serment.Le sénateur congolais cite ses témoins depuis août 2012. Depuis le début de l’année, la présentation des moyens de défense a été plusieurs interrompue, parfois pendant des semaines, en raison de difficultés à faire venir des témoins, dont certains sont réfugiés dans des pays étrangers, sans documents de voyage et craignant parfois pour leur sécurité. Jean-Pierre Bemba, qui a été arrêté le 24 mai 2008, est poursuivi en qualité de supérieur hiérarchique pour n’avoir pas prévenu les crimes commis par des hommes du MLC en Centrafrique, ni sanctionné les auteurs de ces graves violations du droit international humanitaire. A la demande du président centrafricain de l’époque, Ange –Félix Patassé alors confronté à une rébellion, Bemba avait envoyé des renforts à Bangui. Mais il soutient que depuis son quartier général à Gbadolite, en RDC, il ne pouvait contrôler ses troupes en mission de renfort en Centrafrique.ER