09.11.13 - CPI/RUTO - LE PROCES DU VICE-PRESIDENT KENYAN REPORTE AU 21 NOVEMBRE

Arusha, 09 novembre 2013 (FH) - La Cour pénale internationale (CPI) a reporté vendredi au 21 novembre le procès pour crimes contre l’humanité du vice-président kényan William Ruto, et du journaliste Joshua Sang, apprend-on samedi du service des relations extérieures de la Cour.

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En procès depuis le 10 septembre, les deux hommes répondent de violences meurtrières perpétrées après les élections générales de fin 2007 dans leur pays.La chambre a autorisé William Ruto à s’absenter de son procès le 21 novembre, pour éviter un vide à la tête de son pays, car le président Uhuru Kenyatta, également poursuivi par la CPI, sera en déplacement officiel à l’étranger.Le procureur a tenté en vain de s’opposer à cette permission, arguant que les absences du vice-président devenaient la règle alors que la chambre d’appel avait décidé qu’elles ne devaient être autorisées que dans des circonstances exceptionnelles.L’avocat général, Anton Steynberg, a fait remarquer que l’homme d’Etat venait déjà de totaliser 12 jours d’absence depuis l’ouverture du procès.Le co-accusé, Joshua Sang, s’était vu refuser l’autorisation de s’absenter le 1 er novembre pour assister à la cérémonie de collation des grades à l’école de sa fille.Pendant ce temps, l’Afrique tente toujours d’obtenir du Conseil de sécurité de l’ONU le gel des poursuites contre Ruto et Kenyatta.Mais, selon la presse kényane, les Etats-Unis et le Royaume-Uni, qui sont membres permanents du Conseil de sécurité et disposent du droit de veto, seraient résolus à ne pas laisser passer la demande africaine.Alors qu’il avait été fixé au 12 novembre, le démarrage du procès du président Kenyatta a été reporté au 5 février 2014.Lors d’un sommet extraordinaire le 12 octobre en Ethiopie, l’Union africaine (UA) a décidé que le chef de l’Etat kényan, élu au premier tour en mars dernier, ne devait pas se rendre à son procès. Pour les chefs d’Etats africains, il n’est pas question de poursuivre, devant quelque tribunal que ce soit, un président encore en exercice. Le Statut de Rome, texte fondateur de la CPI, exclut cependant toute forme d’immunité.ER