19.06.14 - TSSL/RWANDA - CHARLES TAYLOR DEMANDE A ÊTRE TRANSFÉRÉ DANS UNE PRISON RWANDAISE

Arusha, 19 juin 2014 (FH) - L'ex-président libérien Charles Taylor, condamné en 2012 à 50 ans de prison pour crimes contre l'humanité en Sierra Leone et incarcéré en Angleterre, a demandé à être transféré au Rwanda pour se rapprocher de sa famille, a-t-on appris jeudi.

1 min 18Temps de lecture approximatif

Charles Taylor, 66 ans, a adressé sa requête au Mécanisme résiduel du Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL) qui a officiellement fermé ses portes après la clôture de cette affaire.Le Rwanda héberge déjà, dans une de ses prisons, d’autres condamnés du TSSL.« Le Royaume-Uni a le devoir de garantir le droit à une vie de famille. Pas seulement pour lui mais aussi pour ses proches. C'est un devoir clair en droit international et en droit britannique », a expliqué son avocat, John Jones, sur la BBC.Quelques jours avant son transfert en Angleterre, l’ancien président avait déjà indiqué qu’il préférait purger sa peine au Rwanda.Charles Taylor, condamné pour crimes contre l'humanité commis pendant la guerre civile en Sierra Leone (1991-2002), a été transféré le 15 octobre 2013 des Pays-Bas vers la prison de Frankland, un centre pénitentiaire de haute sécurité près de Durham (nord-est de l'Angleterre).« Depuis huit mois qu'il se trouve au Royaume-Uni, il n'a reçu aucune visite de sa femme et de ses enfants », a affirmé son avocat.  Selon Me Jones, les services  britanniques de l'immigration bloquent « les visites de sa famille car ils craignent qu'elle ne rentre pas au Liberia, ce qui est ridicule ».Selon l’AFP, un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères a répondu que Charles Taylor « et sa famille disposent des mêmes droits de visite que n'importe quel prisonnier au Royaume-Uni » et que l'ex-président libérien était « détenu dans des conditions décentes ».L’épouse  de Charles Taylor, Victoria Addison Taylor, avait, en novembre dernier, dénoncé le sort de son mari, affirmant qu'il était emprisonné avec « des terroristes et autres criminels britanniques de droit commun » et « humilié » quotidiennement.ER