« Il est sorti du centre du détention hier (dimanche) matin », a indiqué à l’agence Hirondelle, Bocar Sy, chef du service de presse du TPIR. Il se trouve actuellement « quelque part à Arusha », ville du nord de la Tanzanie, abritant le TPIR, a poursuivi M. Sy.
Le porte-parole du tribunal, Roland Amoussouga, avait indiqué, lors d’une conférence de presse vendredi, que Rutaganira serait hébergé par le TPIR, en attendant que l’administration du tribunal lui trouve un pays d’accueil.
Selon Bocar Sy, l’ancien élu local qui souffre de diabète et d’incapacité physique permanente, avait « l’air d’être en excellente forme » et semblait « très ému » à sa sortie de prison qui s'est déroulée vers 09h (6h TU). Aucun membre de sa famille pour l’accueillir, a ajouté M.Sy.
Lors de son jugement Vincent Rutaganira avait dit son intention de rentrer dans son pays après sa condamnation. Mais son épouse, qui était venue plaider pour lui, a ensuite été jugée devant un tribunal gacaca, qui l'a acquittée. Depuis elle a fui son pays, a-t-on appris de source proche du dossier.
Rutaganira est le deuxième condamné du TPIR à terminer sa peine après le pasteur adventiste Elizaphan Ntakirutimana, mort le 22 janvier 2007 un mois après avoir été remis en liberté.
Le prochain condamné à terminer sa peine, l’ancien enquêteur de la défense au TPIR, Joseph Nzabirinda, qui recouvrera la liberté le 19 décembre prochain, avait lui aussi été défendu par Me Roux.
Le TPIR a prononcé, à ce jour, 30 condamnations et 5 acquittements.
PB/GF