Les parlementaires ont fait leur demande au ministre de la Justice , Tharcisse Karugarama, venu leur parler, en séance plénière, des mises en accusation du juge espagnol.
Selon la radio, Karugarama a affirmé que ces mandats d'arrêt ne devraient nullement inquiéter la population rwandaise parce qu'ils ont été lancés en violation de la loi. Le ministre a déclaré que le juge espagnol était manipulé par les auteurs du génocide et leurs lobbies, a ajouté Radio Rwanda.
Selon cette enquête du juge espagnol, publiée le 6 fevrier dernier, les rebelles du Front patriotique rwandais, actuellement au pouvoir à Kigali, auraient perpetré avant 1994 des massacres de plusieurs milliers de personnes, notamment dans la région de Byumba, et organisé l'assassinats de plusieurs opposants. La justice espagnole a lancé 40 mandats d'arrêt visant des responsables du FPR.
Perpétré par des extrémistes hutus, le génocide d'avril à juillet 1994 a fait, selon l'ONU, environ 800 000 morts, essentiellement au sein de la communauté tutsie.
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