Cette accusation avait été reprise par l'agence Hirondelle dans une dépêche la semaine dernière.
Témoin protégé du procureur, BLP se serait ultérieurement rétracté et la défense a demandé qu’il soit rappelé à la barre. Le procureur a alors entamé une enquête sur lui et c’est au cours de celle-ci qu’aurait été commise cette violation alléguée par la défense.
Une décision rendue par les juges le 14 décembre dernier et transmise à l'agence Hirondelle cette semaine affirme que « le procureur n’a pas violé des mesures de protection des témoins en révélant le nom du témoin BLP au procureur de Gitarama et au directeur de la prison de Gitarama » au Rwanda où il était détenu quand il est allé l’interviewer.
Selon cette décision, il en aurait été autrement si le procureur avait montré à ces autorités une lettre confidentielle signée, adressée par le témoin à l’abbé Rukundo en lui annonçant sa décision de se rétracter. « Dans le cas d’espèce, la chambre n’a aucune preuve que le procureur a révélé la lettre confidentielle. Pour cette raison, la chambre rejette la requête de la défense en vue d’imposer des sanctions au procureur ».
La chambre, présidée par le juge sri- lankais Joseph Asoka de Silva, a par contre donné un avertissement à l’avocat principal de Rukundo pour un contact illégal qu’un enquêteur de la défense a eu avec BLP et dont le conseil a été informé.
Le procès Rukundo est en délibéré depuis le 20 février.
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