J’ai un contrat à vie avec le diocèse de Butare » (sud), a déclaré le prêtre catholique.
Il a indiqué être entré dans le sacerdoce pour servir sans distinction aucune ses « frères et sœurs ». Il réfuté les allégations selon lesquelles il ne portait pas les Tutsis dans son cœur.
Avant d’aborder les accusations portées contre lui, l’homme d’église a relaté son parcours depuis son enfance dans une famille chrétienne jusqu’à son ordination le 27 juillet 1980.
Trois ans plus tard, il est allé faire à Rome des études de « Lettres classiques et chrétiennes » qu’il a terminées en 1989.
A son retour dans son diocèse, il a été nommé directeur du Collège Christ-Roi de Nyanza (sud) un poste qu’il occupait encore pendant le génocide.
Fuyant l’avancée de rebelles du Front patriotique rwandais (FPR), il s’est d’abord réfugié à Cyangugu avant de passer de l’autre côté de la frontière avec l’ex-Zaïre – l’actuelle République démocratique du Congo (RDC).
Le chemin de l’exil l’a ensuite conduit à Kinshasa et enfin au Cameroun où il fut curé de paroisse avant d’entrer au monastère Saint-Jean de Yaoundé.
Il a été arrêté en mars 2002.
Il est accusé non seulement d’avoir encouragé le génocide dans la région de Nyanza mais aussi d’avoir, en personne, tué des Tutsis en 1994.
Des accusations qu’il a qualifiées de « bizarres et étranges », en soulignant qu’il entretenait « des rapports normaux » avec les Tutsis et qu’il avait la confiance de son évêque tutsi, Mgr Jean-Baptiste Gahamanyi décédé en 1995.
L’abbé Nsengimana est en procès depuis juin 2007.
Les juges et les parties se déplaceront à Nyanza, la semaine prochaine, pour une visite du théâtre des faits allégués.
ER/PB/GF