11.07.08 - TPIR/SYNTHESE HEBDOMADAIRE - LE PERE NSENGIMANA A MIS UN TERME A SA DEFENSE

Arusha, 11 juillet 2008 (FH) - La principale audience de cette semaine au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a été celle où le père Hormisdas Nsengimana a témoigné pour sa propre défense avant que les débats ne soient clos dans cette affaire dont le jugement a commencé en juin dernier. Le recteur du collège du Christ roi est venu dire qu’il estimait ne pas avoir failli à sa vocation de prêtre.

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Calmement et clairement il a démonté point par point les accusations lancées contre lui par le procureur et a finalement accusé les témoins venus le charger d’avoir coordonné leurs témoignages. La chambre chargée de le juger va maintenant se rendre avec les parties au Rwanda, à Nyanza plus précisément, pour visiter les lieux.

Dans le procès dit « Militaires II », les premiers témoins du major Francois Nzuvonemeye sont venus dire l’estime qu’ils portaient au responsable du bataillon de reconnaissance et ont exonéré le chef mais aussi les hommes de cette unité d’élite de toute responsabilité dans le génocide. Cinq autres témoins sont prévus la semaine prochaine.
La troisième affaire audiencée était celle dite « Karemera » déjà reportée pendant deux semaines et qui n’a débutée que mardi faute de témoin lundi. Plusieurs liaisons satellitaires ont été établies jusqu'à vendredi pour la défense d’Edouard Karemera, l’ancien vice président du MRND. Les débats doivent encore durer une semaine.
La chambre d’appel a fixé au 29 aout la lecture de son jugement du lieutenant colonel Tharcisse Muvunyi, condamné en première instznce à 25 ans de prison. La veille, elle entendra les arguments dans l’appel interjeté par François Karera, ex-préfet de Kigali rural, condamné à la prison à vie le 7 décembre 2007.
Par ailleurs, la cour de cassation en France, a annulé le jugement de la cour d'appel de Chambéry favorable à l'extradition vers le Rwanda de Claver Kamana. Cette extradition, qui aurait été la première acceptée par le France vers le Rwanda, était l'un des arguments présenté par le procureur pour appuyer ses demandes de transferts d'accusés vers le Rwanda.
PB/GF