22.07.08 - TPIR/ONU - LE CONSEIL DE SECURITE PROLONGE LE MANDAT DES JUGES DU TPIR

Arusha, 22 juillet 2008 (FH) - Le Conseil de Sécurité des Nations Unies, dans sa résolution 1824 votée vendredi dernier, a prolongé le mandat des juges du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) et de ce fait autorisé une extension des travaux du tribunal jusqu’à la fin de l’année 2009. S’appuyant sur « les progrès accomplis par le tribunal vers l’achèvement des procès dans les meilleurs délais» et sur les «projections communiquées par le tribunal qui prévoit l’achèvement de toutes les affaires encore pendantes au stade du procès avant la fin de décembre 2009» le Conseil de sécurité a accepté de prolonger jusqu’à cette date le mandat de 7 juges permanents et de 8 juges ad litem (occasionnels).

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Deux juges, M. Mehemet Guney (Turquie) et Mme Andrezia Vaz (Sénégal) qui siègent à la chambre d’appel voient leurs mandats prolongés jusqu’au 31 décembre 2010. Neuf autres juges ad litem déjà désignés mais qui ne participent pas au travail du TPIR actuellement ont également vu leur mandat prolonger jusque fin 2009.

Cette extension du mandat des juges avait été demandée par le président du tribunal puis par son procureur le 4 juin dernier au Conseil de sécurité.

Depuis sa création en 1994 et sa première audience en janvier 1997, le TPIR a jugé 36 personnes, 27 sont actuellement en cours de jugement. Huit attendent d’être jugés et le procureur tente de les transférer devant d’autres juridictions nationales. Treize accusés sont encore recherchées.

Outre les affaires en cours, qui en sont au stade de la présentation des preuves de la défense et devraient s'achever d'ici la fin de l'année 2008, huit affaires concernant huit accusés sont "encore pendantes au stade du procès" mais leurs débats n'ont pas encore commencé, a confirmé mardi aprés midi le service de presse du tribunal. Un procès devant le TPIR commence lors de la confirmation devant les juges de l'acte d'accusation, audience dite de"première comparution".

Cette restriction signifie également qu'en cas d'arrestation des personnes les plus recherchées par le tribunal, le financier Félicien Kabuga ou l'ancien chef de la Garde présidentielle Protais Mpiranya ils ne pourront être jugés devant le TPIR. Treize personnes sont encore recherchées par le procureur du tribunal.

PB/GF