"Mika était toujours parmi les assaillants; ils ont commis des actes barbares, spécialement contre les femmes", entre avril et juillet 1994, a indiqué le témoin.
Pour appuyer son affirmation, il a cité le cas de l'institutrice Joséphine Uwamariya que l'accusé aurait violée et fait mutiler sur la colline de Muyira, dans la région de Bisesero. "Après avoir été violée par Mika, des miliciens (Interahamwe) lui ont coupé bras et jambes. Elle a longuement agonisé avant D'être achevée", a rapporté le témoin.
Plus tôt dans la journée, le précédent témoin, "BB", avait accusé Muhimana D'avoir violé et tué deux femmes. Il a affirmé, lui aussi, avoir vu Mika dans plusieurs attaques.
Mika Muhimana, 54 ans, a été arrêté en Tanzanie le 8 novembre 1999. Il répond de quatre chefs D'accusation de génocide et de crimes contre l'humanité. Il plaide non coupable.
Son procès se déroule devant la troisième chambre de première instance du TPIR présidée par la juge pakistanaise Khalida Rashid Khan, assistée du Kenyan Lee Gacuiga Muthoga et du Ghanéen Emile Francis Short. Les débats se poursuivront lundi prochain.
ER/KN/AT/GF/FH (MH''0416A)