Sont accusés dans ce procès ouvert le 6 novembre dernier les ex- ministres de la santé, Casimir Bizimungu, des affaires étrangères, Jérôme Bicamumpaka, du commerce, Justin Mugenzi, et de la fonction publique, Prosper Mugiraneza. Ils plaident non coupable.
Les débats ont été suspendus au terme de la déposition du vingt-troisième témoin à charge. Le substitut nigérian du procureur, Ibukunolu Babajide, a expliqué que le témoin suivant était déjà arrivé à Arusha mais que son état de santé ne lui permettait pas de déposer. Il a produit un certificat médical que la chambre a néanmoins jugé incomplet. Le document indiquait, sans autre précision, que le témoin pouvait prendre un repos.
La juge pakistanaise Khalida Rachid Khan, qui préside les débats à la place du Sri-lankais Asoka de Zoysa Gunawardana indisponible, a ordonné au procureur de fournir une pièce plus détaillée. Elle a en outre instruit le procureur de désormais s'assurer qu'il a des témoins en réserve.
Les débats ont été toutefois reportés à lundi, malgré les protestations de la défense.
Me Ben Gumpert, le co-conseil britannique de Justin Mugenzi, a notamment demandé à la chambre de blâmer le médecin officiel du TPIR qui a signé un certificat incomplet. La requête a été rejetée.
Appelé souvent "Gouvernement II", ce procès se déroule devant la deuxième chambre de première instance du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) comprenant, outre les juges Gunawardana et Khan, le Kenyan Lee Gacuiga Muthoga.
ER/PJ/AT/GF/FH (GVII''0312A)