Sans donner de date précise, il a allégué que Mugenzi a ainsi distribué de l'argent et du sucre vers juillet ou août 1993 dans la ville de Nyanza (préfecture de Butare, sud du Rwanda).
l'accusé était président du PL depuis 1991. Ce parti a éclaté en deux factions une année avant le génocide.
Selon GMJ, qui était "militant ordinaire du PL", Justin Mugenzi aurait annoncé à la radio en 1993 que son parti avait rejoint la mouvance radicale dite " hutue power". Il se serait ensuite rendu à Nyanza pour en informer les membres de son parti. A Nyanza, les membres du PL qui ont refusé D'épouser l'idéologie hutue power ont été ciblés et tués pendant le génocide, a affirmé GMJ.
Leurs noms se trouvaient, selon lui, sur une liste préalablement dressée et conservée par le représentant local du PL, un certain Karake.
GMJ a ajouté que les autorités locales de Nyanza ne pouvaient pas permettre à la faction du PL opposée au "hutu power" de mener ses activités politiques dans la localité.
Il a enfin déclaré que Mugenzi avait, dans une intervention radiodiffusée, traité la tendance modérée de son parti de " chiot pourri".
Justin Mugenzi est co-accusé avec les anciens ministres des affaires étrangères Jérôme Bicamumpaka, de la santé Casimir Bizimungu et de la fonction publique, Prosper Mugiraneza.
GMJ est le vingt-et-unième témoin à charge dans cette affaire commencée en novembre 2003.
Les débats se poursuivront mardi avec la comparution D'un nouveau témoin à charge.
Ce procès, dit "Gouvernement II", se déroule devant la deuxième chambre de première instance du TPIR présidée par le juge sri-lankais Asoka de Zoysa Gunawardana assisté du Kenyan Lee Gacuiga Muthoga et de la Pakistanaise Khalida Rashid Khan.
ER/PJ/AT/GF/FH (GVII''0308A)