Il répondait, en contre- interrogatoire, à Me Pierre Gaudreau, l'avocat canadien de lex- ministre des affaires étrangères, Jérôme Bicamumpaka, un des accusés.
Selon GHV, Bicamumpaka aurait appelé les Hutus à se mobiliser contre les Tutsis lors D'une réunion tenue à Ruhango (province Gitarama, centre du Rwanda) , à une date non précisée, en avril 1994.
Mais son témoignage devant les juges et sa déclaration aux enquêteurs divergent sur l'heure de l'ouverture de la réunion alléguée. Devant les juges, il a indiqué qu'elle se serait ouverte dans la matinée alors que la déclaration écrite, du 18 janvier 2000, mentionne 18 heures.
"Est- ce que la déclaration vous a été relue avant que vous la signiez ? ", s'est enquis Me Gaudreau. "Elle m'a été relue mais je n'accepte pas cette erreur", a répondu le témoin.
"Avez- vous demandé que l'erreur soit corrigée ?", a poursuivi l'avocat. Le témoin a répondu par la négative mais il a suggéré à la chambre que seule sa déposition fait foi.
"Si on avait pris pour argent comptant cette déclaration, à quoi servirait ma présence ici ? ", a-t- il protesté.
Après la déposition de GHV, les parties se sont réunies à huis clos pour débattre notamment du calendrier.
Bicamumpaka est jugé conjointement avec les ex- ministres de la santé, Casimir Bizimungu, du commerce, Justin Mugenzi, et de la fonction publique, Prosper Mugiraneza.
Accusés de génocide et de crimes contre l'humanité, tous plaident non coupables.
Souvent appelé "Gouvernement II", leur procès se déroule devant la deuxième chambre de première instance du TPIR présidée par le juge sri-lankais Asoka de Zoysa Gunawardana, assisté du Kenyan Lee Gacuiga Muthoga et de la Pakistanaise Khalida Rashid Khan.
ER/AT/GF/FH (GVII''0305 A)