« Quand il (Mugenzi) est devenu ministre du commerce en 1993, il a changé radicalement. Il a épousé complètement l’idéologie qu’il combattait. Nous nous sommes rendus compte qu’il était matérialiste », a rapporté le témoin.
Avant 1993, Mugenzi « nous enseignait de combattre la discrimination (…), toutes les ethnies vivaient en harmonie au sein du parti (…), le PL était un très bon parti », a déclaré GMJ.
Pour lui, Mugenzi fait partie «des gens, qui, pour des intérêts matériels, peuvent même accepter de tuer des gens », selon le témoin.
GMJ a été entendu pendant moins d’une heure vendredi. Sa déposition se poursuivra lundi.
Il est le vingt-et-unième témoin cité par le parquet dans ce procès qui, en plus de Mugenzi, concerne les ex- ministres de la santé, Casimir Bizimungu, des affaires étrangères Jérôme Bicamumpkaka et de la fonction publique, Prosper Mugiraneza.
Accusés de génocide et de crimes contre l’humanité, ils plaident non coupables.
Appelé aussi "gouvernement II", leur procès se déroule devant la deuxième chambre de première instance du TPIR comprenant, outre Asoka de Zoysa
Gunawardana, le Kenyan Lee Gacuiga Muthoga et la Pakistanaise Khalida Rashid Khan.
ER/CE/GF/FH (GVII’03 05AA)