Lundi, XAQ avait allégué que "une semaine environ après la mort du président Juvénal Habyarimana", Bagosora avait exhorté les miliciens "à être courageux dans leur travail". Le témoin avait expliqué que l'accusé voulait signifier "tuer les Tutsis".
Le témoin aurait aperçu Bagosora en compagnie D'une cinquantaine de miliciens Interahamwe au lieu-dit Nonko. Me Constant a indiqué que le témoin ne se trouvait pas sur les lieux, car il était à un autre poste D'attache.
l'avocat a par ailleurs fait valoir qu'au moment des faits allégués, la route de Nonko n'était pas praticable, car des combats se déroulaient aux alentours.
"Je vous suggère, Monsieur le témoin, qu'il est impossible qu'un colonel de l'armée rwandaise puisse se retrouver, sans escorte, à Nonko en avril 1994", a indiqué Me Constant . Pour l'avocat, le témoin XAQ a dit "des contre-verités."
Bagosora est co-accusé avec l'ancien responsable des opérations militaires à l'Etat-major de l'armée, le général de brigade Gratien Kabiligi, l'ancien commandant du secteur militaire de Gisenyi (ouest), le lieutenant-colonel Anatole Nsengiyumva, ainsi que l'ancien commandant du bataillon para-commando de Kanombe, le major Aloys Ntabakuze.
Ils sont poursuivis notamment pour entente en vue de commettre le génocide, pour crimes contre l'humanité et pour crimes de guerre. Ils plaident non coupables.
Leur procès se déroule devant la première chambre de première instance du TPIR présidée par le juge norvégien Erik Mose, assisté des juges russe Serguei Egorov et fidjien Jai Ram Reddy. La déposition de XAQ a été suivie de celle de "HN".
GA/AT/GF/FH (Ml''0224A)