Evacuée d’urgence lundi sur la capitale kenyane, après un accident de la route survenu sur le territoire tanzanien, l’assistante, Canadienne elle aussi, serait dans un état grave.
« Je voudrais connaître son état de santé et éventuellement voir si elle doit être transférée au Canada », a expliqué Me Saint-Laurent au tribunal.
Me Saint-Laurent est actuellement l’unique défenseur de Bizimungu alors que chaque accusé a droit à deux avocats, l’un pouvant assurer seul la défense en cas d’absence de son confrère.
Face à cette situation, le tribunal a instruit le greffe de régler la question dans les meilleurs délais.
Le représentant de la section des avocats, le Sénégalais Didier Preira a promis « que tout sera fait pour qu’un co-conseil soit nommé dans les 24 ou 48 heures ».
Casimir Bizimungu est co- accusé avec ses anciens collègues du commerce, Justin Mugenzi, de la fonction publique, Prosper Mugiraneza et des affaires étrangères, Jérôme Bicamumpaka.
A la reprise du procès vendredi, la chambre entendra le troisième témoin à charge.
Depuis l’ouverture des débats le 6 novembre, deux témoins été entendus : l’ enquêteur en chef du bureau du TPIR, le Zambien Maxwell Ephrem Nkole et le Belge Eric Serge Rousseau, qui descend, du côté maternel, d’une famille juive décimée durant la shoah.
Les deux hommes ont affirmé avoir mené des enquêtes sur les événements de 1994 au Rwanda. Leurs rapports mettent en cause les quatre accusés.
Le procès se déroule devant la deuxième chambre de première instance du TPIR présidée par le juge Asoka de Zoysa Gunawardana du Sri Lanka, assisté des juges Khalida Rashid Khan du Pakistan et Lee Gacuiga Muthoga du Kenya.
ER/CE/FH (GVII'1125'A)