Promoteur allégué de la Radio-télévision libre des Mille collines (RTLM) qui a incité au génocide anti-tutsi et aux massacres D'opposants qui ont fait un million de morts en 1994, Ferdinand Nahimana est coaccusé avec l'ancien conseiller politique au ministère des affaires étrangères et membre du comité D'initiative de la RTLM, Jean-Bosco Barayagwiza, ainsi que l'ex-directeur et rédacteur en chef de la revue Kangura, Hassan Ngeze. Ils plaident non coupables.
A l'instar de ceux qui l'ont précédé, le dixième témoin de la défense a affirmé que Ferdinand Nahimana n'a jamais pratiqué la discrimination ethnique et régionale, contrairement aux allégations du parquet.
Le témoin a déclaré qu'il connaissait Nahimana depuis sa jeunesse, ajoutant qu'il jouissait D'une bonne réputation. "C'était une personne simple, humble, courtoise même et il a fait montre de son intelligence", a-t-il indiqué, précisant en outre qu'il avait côtoyé l'accusé au sein D'un mouvement des étudiants de sa région natale de Bukonya (province Ruhengeri, nord du Rwanda) ainsi qu'au sein D'une association locale pour la promotion de l'éducation.
Il a par ailleurs évoqué les opinions politiques de Ferdinand Nahimana, soulignant qu'en ce qui concerne sa perception des relations interethniques au Rwanda, "il me semblait plutôt optimiste et réconciliant". Le dixième témoin de la défense a de ce fait nié que l'accusé ait appartenu au parti taxé D'extrémisme, la Coalition pour la défense de la république (CDR), ou ait été lié à la jeunesse de l'ex-parti présidentiel, les Interahamwe, considérés comme le fer de lance du génocide.
Le procès des médias se déroule devant la première chambre de première instance du TPIR présidée par la juge sud-africaine Navanethem Pillay et
comprenant également les juges norvégien Erik Mose et sri-lankais Asoka de Zoysa Gunawardana.
AT/CE/GF/FH (ME'0113A)