Lors D'une audience tenue lundi devant la chambre D'appel, le représentant du parquet a indiqué qu'Alfred Musema était bel et bien le directeur de l'usine de Gisovu et qu'il avait, à ce titre, des pouvoirs étendus.
Le représentant du parquet a indiqué que Musema avait reconnu qu'il y avait eu génocide au Rwanda et que des attaques avaient été perpétrées contre des Tutsis sur la colline de Muyira dans la région de Bisesero, "à trente minutes de l'usine de Gisovu".
Le parquet a par ailleurs soutenu que les juges de première instance ont appliqué adéquatement le critère du doute raisonnable.
Dans leur plaidoirie, les avocats de Musema ont maintenu que leur client niait avoir été présent sur une quelconque scène de ces crimes, développant une défense D'alibi. Le parquet a répliqué que l'alibi de Musema est contradictoire et difficile à saisir.
La défense de Musema a fait remarquer que, compte tenu du fait que pendant le génocide anti-tutsi les politiciens étaient en première ligne, et que l'appelant n'avait pas de coloration politique, la chambre de première instance lui a infligé une sentence disproportionnée.
AT/PHD/FH (MU_0528B)