Les élections présidentielles sont prévues en juillet ou en août, suivies un mois plus tard par les élections parlementaires. La Cour Suprême a fait son annonce à l'issue d'une rencontre avec le Ministre de la Justice et le Bureau du Procureur.
"Les activités sont nombreuses en ce moment, et la population est concentrée sur les élections", a déclaré à l'agence Hirondelle Charles Kayitana, porte-parole du département des juridictions gacaca à la Cour Suprême.
Kayitana a ajouté que cette suspension des activités ne toucherait que les gacacas prêtes à débuter les procès. "Les gacacas qui sont encore en phase préparatoire continueront à fonctionner normalement", a-t-il indiqué.
L'année dernière, le lancement des gacacas s'est traduit par le début de 12 projets pilotes. Trois mois plus tard, 760 nouveaux tribunaux ont démarré leurs activités. En tout, c'est plus de 10 000 gacacas qui doivent, à terme, voir le jour à travers tout le pays. Cela également devrait se passer après les élections, selon la Cour Suprême.
Les tribunaux gacacas ont été mis sur pied afin d'accélérer les procès de quelque 100 000 suspects détenus pour génocide et crimes associés au génocide dans les prisons rwandaises. Les tribunaux rwandais « classiques » n'étaient pas en mesure de juger tous ces cas. A l'époque, la Cour Suprême avait estimé que trois à cinq ans seraient nécessaires pour achever les procès des détenus. Malgré plusieurs retards et ajournements à différentes étapes du processus, Kayitana a répété que les gacacas respecteraient ces échéances.
Kayitana a également mentionné le fait que environ 40% des 760 tribunaux gacaca en cours arrivaient au terme de la phase préparatoire aux procès, c'est-à-dire la catégorisation des suspects.
CE/GG/FH(GA'0618A)