DES MAGISTRATS RWANDAIS EN VISITE D'UNE SEMAINE AU TPIR

Arusha, 18 septembre 2000 (FH) - Vingt magistrats rwandais ont entamé lundi une visite d'une semaine au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Cette visite s'insère dans un programme commun au gouvernement rwandais et au Tribunal d'Arusha visant à rapprocher davantage les Rwandais des activités de cette juridiction et de développer les relations bilatérales, explique-t-on à la représentation rwandaise auprès du TPIR.

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Le programme de la visite prévoit des entretiens avec différents responsables du TPIR sur l'organisation et le travail de la juridiction internationale. Parmi les sujets retenus figurent des échanges de vue sur les procédures d'arrestation et d'établissement des actes d'accusation, les règles de procédure et de preuve, les problèmes liés à l'utilisation des langues, en particulier l'usage du kinyarwanda au cours des audiences.

Les magistrats rwandais seront également informés sur les programmes d'assistance aux victimes et aux témoins, la commission d'office des conseils de la défense et les droits des accusés, parmi d'autres sujets.

Le greffier nigérian du TPIR, Agwu Ukiwe Okali, les entretiendra pour sa part sur le rôle de la juridiction internationale dans la réconciliation des Rwandais tandis que le représentant du Rwanda auprès du TPIR, Martin Ngoga, évoquera la perception qu'ont les Rwandais vis à vis du TPIR.

Une table ronde est en outre programmée entre les magistrats rwandais, la présidente sud-africaine du TPIR, Navanethem Pillay, certains juges et le greffier.

Les visiteurs rwandais assisteront également à des procès en cours. Lundi le TPIR a ouvert le procès du groupe Cyangugu (sud-ouest du Rwanda), comprenant l'ex-ministre des transports, André Ntagerura, l'ex-préfet de Cyangugu, Emmanuel Bagambiki, et l'ancien commandant de la garnison militaire de Cyangugu, le lieutenant Samuel Imanishimwe.

Ce procès a été ajourné jusque mercredi pour permettre aux équipes de la défense de prendre connaissance de certains éléments de preuve que le parquet entend utiliser à charge des accusés.

Le procès du groupe des médias qui devait commencer lundi ne s'est en revanche pas ouvert sur le fond. Les juges ont seulement entendu des requêtes de la défense, récusant notamment certains juges de première instance. Une décision à ce sujet sera rendue mardi.

AT/PHD/FH (RW%0918A)