05.07.07 - TPIR/RUKUNDO - L’OUVERTURE DE LA DEFENSE DE L’ABBE RUKUNDO REPORTEE A LUNDI PROCHAIN

Arusha, 5 juillet 2007 (FH) – La défense de l’abbé Emmanuel Rukundo, qui aurait dû débuter cette semaine devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) s’ouvrira finalement lundi prochain, apprend-on de source officielle jeudi.  

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Ce report avait été demandé par les avocates du prêtre désormais  privé des services de leur enquêteur rwandais, Me Léonidas Nshogoza, détenu depuis le mois dernier dans son pays où il est accusé d’avoir voulu obtenir la rétractation d’un témoin qui avait déposé contre l’homme d’église.   Convoqué par la chambre lundi, dans le cadre d’un début d’enquête avant l’ouverture de la défense, le témoin en question, désigné par le nom de code BLP, a maintenu ses allégations contre Rukundo, indique l’ordonnance de report rendue mercredi et dont l’agence Hirondelle a obtenu copie jeudi.   La chambre ordonne au greffe de mener une enquête sur les allégations de faux-témoignage portées contre BLP ainsi que sur les circonstances dans lesquelles Me Nshogoza l’a rencontré, selon cette décision judiciaire.   Ni la défense ni l’accusation ne peuvent entrer en contact avec le témoin BLP, sans l’accord préalable des juges, ajoute le texte.   Aumônier militaire pendant le génocide de 1994, Rukundo, 48 ans, est poursuivi pour génocide, assassinat et extermination.   L’homme d’église est accusé d’avoir fait tuer dans sa région natale de Kabgayi (centre) non seulement des fidèles mais aussi des prêtres tutsis.   Cette session qui a du mal à commencer et au cours de laquelle la défense prévoyait de citer 14 témoins sur la trentaine prévue, devrait se poursuivre jusqu’au 27 juillet, selon le calendrier de la chambre.     Le procès de l’abbé Rukundo a débuté le 15 novembre 2006 et le procureur a terminé la présentation de ses moyens de preuve le 12 mars dernier après avoir fait comparaître 18 témoins.   Deux autres prêtres catholiques sont incarcérés à la prison des Nations Unies à Arusha, Hormisdas Nsengimana dont le procès a démarré le 22 juin dernier et Athanase Seromba condamné à 15 ans de prison en décembre dernier.   Le procureur en chef, Hassan Bubacar Jallow, a par ailleurs révélé le mois dernier la mise en accusation de l’abbé Wenceslas Munyeshyaka exilé en France.   ER/AT/GF © Agence Hirondelle