GENOCIDE : UN JOURNALISTE DE RADIO RWANDA ECHAPPE A LA PRISON

    Arusha, 20 août 2007 (FH - RWANDA/JUSTICE) -  Un journaliste rwandais, Isaïe Karegeya, qui avait été condamné à 6 ans de prison, en juin dernier, en raison de son implication dans le génocide de 1994, a échappé à la peine d’emprisonnement au terme de son procès en révision jeudi, apprend-on de source associative locale lundi.  

1 min 26Temps de lecture approximatif

Après sa condamnation le 6 juin dernier par la juridiction semi – traditionnelle gacaca de Gahana, dans la Province du Sud, Karegeya, qui travaillait à Radio Rwanda (gouvernementale) au moment de ce premier jugement, avait demandé une révision de son procès.   Selon le nouveau jugement, Karegeya, suite aux contradictions des témoignages à charge, a été acquitté de toutes les allégations relatives à des attaques contre les Tutsis pendant le génocide, rapporte la Ligue des droits de la personne dans la région des Grands lacs (LDGL) basée à Kigali.   Le jugement ne maintient que la culpabilité pour des pillages de biens, une infraction qui n’est pas punie de l’emprisonnement. Selon la loi rwandaise, les personnes reconnues coupables de pillages pendant le génocide doivent restituer ou payer les biens pillés.   Le frère du journaliste, Elias Hategekimana, qui avait été condamné à 19 ans de prison, a vu sa peine réduite à 12 ans de prison, poursuit la LDGL.   Hategekimana a également été relâché sur place parce qu’il venait de passer en prison 12 ans et 4 mois, ajoute l’organisation.   Les gacacas, juridictions populaires inspirées des anciennes assemblées villageoises, peuvent juger tous les présumés auteurs du génocide, sauf les  planificateurs et les violeurs, jugés par les tribunaux conventionnels.    Les gacacas ne sont pas animées par des magistrats professionnels  mais par des personnes estimées intègres et élues par la communauté.    ER/PB/GF    © Agence Hirondelle