UN EX-PREFET ET UN EX-MAIRE RWANDAIS ONT POURSUIVI LEUR DEFENSE

  Arusha, 24 août 2007 (FH - TPIR/SYNTHESE HEBDOMADAIRE) - L’ex-préfet de la ville de Kigali, le colonel Tharcisse Renzaho, et l’ancien maire de Ngoma (sud) , Joseph Kanyabashi,  ont poursuivi leur défense cette semaine devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

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  Accusé de génocide et de crimes contre l’humanité notamment pour meurtre et viol, Renzaho, 63 ans, est jugé depuis le 8 janvier 2007. Il a commencé sa défense au mois de mai.   Il vient de citer vingt cinq témoins à décharge. Lundi, il témoignera pour sa propre défense, a annoncé à l’agence Hirondelle son avocat, Me François Cantier du barreau de Toulouse(France).   Parmi les témoins de la semaine se trouvait un ancien militaire rwandais qui a indiqué que Renzaho n’avait pas le moindre ascendant sur les soldats et les gendarmes qui ont tué des Tutsis dans la ville de Kigali en 1994. Le témoin a par ailleurs réfuté les allégations selon lesquelles l’ancien préfet aurait distribué des armes aux tueurs.   Renzaho, qui plaide non coupable, a promis de « rapporter la preuve que les affirmations portées par les témoins du procureur sont mensongères ». L’accusé entend prouver que malgré des moyens dérisoires, il a tenté, au risque de sa vie, de mettre fin aux tueries.   Renzaho affirme que la situation dans la ville de Kigali était devenue incontrôlable suite à la guerre et aux massacres. Il relève notamment « le total effondrement de l’appareil de l’Etat et de son autorité vis-à-vis des populations ainsi que la dislocation de l’administration en particulier au niveau de la préfecture de la ville de Kigali ».   Renzaho est resté le dernier représentant de l’autorité civile après que le gouvernement ait fui la capitale, dès le 12 avril 1994, devant l’avancée de la rébellion du Front patriotique rwandais (FPR).   L’on apprend par ailleurs qu’un témoin à décharge dans ce procès a dû quitter le Rwanda, où il habitait, en raison des menaces de mort qui pesaient contre lui. Il a témoigné au début de la semaine, essentiellement à huis clos. Tout comme ce fut le cas dans le second procès de la semaine, celui du groupe Butare( sud) dans lequel l’ancien maire Kanyabashi présente des témoins à décharge.   Commencé en juin 2001, le procès Butare est le plus vieux de ceux qui sont en cours devant le TPIR. Kanyabashi est le cinquième des accusés à présenter sa défense. Il a cité son premier témoin cette semaine. La chambre de première instance lui a ordonné de ne pas dépasser trente témoins mais il a fait appel.   La semaine prochaine le procès de Simeon Nshamihigo va également reprendre. Ancien magistrat à Cyangugu (sud-ouest du Rwanda), il est jugé depuis septembre 2006. Il a commencé a présenter les preuves de sa défense en Avril dernier,.   AT/PB /GF © Agence Hirondelle