LE PROCUREUR TENTE DE DESTABILISER RENZAHO

  Arusha, 30 août 2007 (FH - TPIR/RENZAHO ) -  Témoignant pour sa propre défense devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR),Tharcisse Renzaho, l’ancien préfet de Kigali, est depuis jeudi contre- interrogé par le procureur qui tente de le déstabiliser. 

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  « Reconnaissez vous qu’il y a eu un génocide au Rwanda ?» lui demande Jonathan Moses. « Les pleurs coulent dans mon cœur, vous ne les voyez pas (…) la guerre a évolué en un conflit de deux blocs, un contre le FPR, un pour » répond Renzaho. « Les premières attaques, ajoute-t-il, ont visé des gens soupçonnés d’avoir des liens avec le FPR ».   « Le Premier ministre a témoigné que vous aviez un contrôle total de Kigali » demande l’accusation. « C’est surréaliste ! répond Renzaho, si j’avais eu un contrôle de la situation, nous n’aurions pas été chassés comme des poules mouillées ». « La situation, raconte-t-il, était chaotique marquée par des combats, des tueries ; des gens venaient de partout dans le désordre le plus complet et le désespoir ».   Interrogé sur ces appels lancés aux jeunes à désarmer les soldats déserteurs et à les tuer, Renzaho répond : « nous étions en guerre, j’ai quitté Kigali en juillet (1994), je n’ai pas reçu de plainte du gouvernement pour des massacres de soldats par des civils ».   Le contre-interrogatoire mené par M. Jonathan Moses devrait se poursuivre jusqu’en début de la semaine prochaine. Tharcisse Renzaho, 63 ans, est poursuivi pour génocide, complicité dans le génocide, assassinat en tant que crime contre l’humanité, viol en tant que crime contre l’humanité, assassinat en tant que crime de guerre et viol en tant que crime de guerre. Il plaide non coupable.  Depuis le début de son témoignage, l'ancien prefet de Kigali s'est montré trés disert et sur de lui sans jamais se contredire. Son procès s’est ouvert sur le fond le 8 janvier dernier. Il devrait se terminer d’ici la fin de l’année.   PB/AT/GF   © Agence Hirondelle