VERDICT EN SEPTEMBRE POUR UN EX-MAIRE REPENTI

 Arusha, 31 août 2007 (FH - TPIR/AGENDA ) - Outre les audiences de six des procès en cours, le mois de septembre verra le prononcé du verdict dans le procès de l’ex-maire Juvénal Rugambara qui a plaidé coupable d’extermination de Tutsis de sa commune en juillet dernier.  

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 Rugambarara, 48 ans, était maire de Bicumbi, une petite commune de l’est du Rwanda, en 1994.   Il a reconnu que des Tutsis avaient été massacrés dans trois secteurs de sa circonscription par ses subordonnés sans qu’il prenne des mesures en vue de les punir. Il a exprimé des remords profonds et a demandé pardon aux familles des victimes.   Son plaidoyer de culpabilité a été accepté par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR). Ses juges ont fixé au 17 septembre une audience consacrée au réquisitoire du procureur et aux plaidoiries de la défense.   Selon les habitudes du TPIR, le verdict tombe dans les vingt quatre heures qui suivent une telle audience.   Rugambarara et le procureur ont proposé une peine comprise entre neuf et douze ans mais la décision est du ressort des juges.   Rugambarara a été maire de Bicumbi du 16 septembre 1993 au 20 avril 1994. Il a été arrêté en Ouganda le 11 août 2003.Il est le huitième accusé à plaider coupable depuis la création du TPIR en 1994. Le 17 septembre, le Tribunal poursuivra par ailleurs les débats dans le procès de quatre anciens ministres du gouvernement intérimaire en place durant le génocide. Ils avaient été ajournés le 14 août après le décès de l’avocat canadien Pierre Gaudreau de l’ancien ministre des affaires étrangères Jérôme Bicamumpaka, un des accusés. Ce dernier venait de commencer sa défense.   Un autre accusé dont la défense commence au cours du mois de septembre est Simon Bikindi, un musicien de renom. Il lui est notamment reproché d’avoir incité au génocide par le biais de ses chansons. Il  cite son premier témoin à décharge le 24.   Le rôle du Tribunal comprend par ailleurs d’autres procès, également au stade de la présentation des moyens à décharge. Il s’agit de celui de l’abbé Emmanuel Rukundo suspendu depuis le 13 juillet et qui reprend le 3 septembre, celui de Siméon Nshamihigo, un ancien magistrat ainsi que celui « des six de Butare », une région du sud du Rwanda. Les procès Nshamihigo et Butare étaient en cours pendant une partie du mois d’août. Celui de Simon Bikindi devrait reprendre le 24 pour la présentation de la défense.   AT/PB/GF   © Agence Hirondelle