25.09.07 - TPIR/BIKINDI - BIKINDI N'A JAMAIS ETE MIS EN CAUSE DANS LES GACACAS (TEMOIN)

Arusha, 25 septembre 2007 (FH)- Le musicien Simon Bikindi n’a jamais été mis en cause devant les juridictions Gacacas, a affirmé un témoin mardi devant le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).

1 min 42Temps de lecture approximatif

Poursuivi pour génocide et crimes contre l’humanité par le TPIR, Bikindi, 53 ans, présente sa défense depuis lundi.

Mardi, un témoin à décharge a affirmé avoir assisté en janvier dernier aux débats dans un tribunal Gacaca à Rugerero (nord du Rwanda) aux cours desquels le cas d’une victime dont la mise à mort est attribuée à Bikindi par le procureur du TPIR avait été évoqué.

Le témoin a rapporté que devant le tribunal Gacaca, c’est un certain Kabulimbo qui avait été cité comme étant l’auteur de ce crime.

L’acte d’accusation contre Bikindi indique qu’au début de juillet 1994, deux miliciens sous ses ordres ont tué une femme tutsie nommée Ancilla ainsi que son enfant de quatre ans, et les ont enterrés dans une fosse peu profonde. « Simon Bikindi a déclaré qu’elle (Ancilla) faisait partie des gens qui attaquaient les Hutus et devait être emmenée (c'est-à-dire tuée) », ajoute le document.

Bikindi plaide non coupable. Le procureur a cité 17 témoins dans cette affaire.

Le témoin à décharge a affirmé que les accusations contre Bikindi étaient mensongères. Selon lui, la plupart des témoins à charge sont des condamnés « qui disent ce qui leur passe par la tête ».

Il a par ailleurs qualifié l’affaire Bikindi en cours devant le TPIR depuis le 18 septembre 2006 de « procès politique ».

Le témoin a décharge a avancé que devant les Gacacas où les témoins savent qu’ils peuvent à tout moment être contredits par l’assistance, « je n’ai jamais entendu parler de lui dans le cadre des tueries ».

« On n’a jamais parlé de Bikindi hormis le fait qu’il était un musicien de renom. A part ce fait de notoriété publique, au Rwanda je n’ai jamais entendu parler de lui dans le cadre des massacres ou dans un autre cadre », a-t-il conclu.

AT/PB/GF
© Agence Hirondelle