Ainsi en 1994, interrogée sur le type d’arme qu’aurait détenu son mari, elle a été mise en prison car elle a dit qu’elle n’avait jamais vu d’armes dans leur maison ni ailleurs, a-t-elle raconté à la Cour. Puis elle a affirmé avoir été accusée de ne pas avoir voté pour Paul Kagame lors de l'élection présidentielle. « J’ai été surprise d’être arrêtée pour un tel prétexte car un processus électoral est confidentiel », a-t-elle dit. Elle a également raconté qu’un responsable de tribunal Gacaca lui avait promis une voiture si elle témoignait contre son mari. Son refus l’a mise en difficulté, au point qu’elle a fui en Ouganda. La femme du chanteur a affirmé que les accusations proférées contre son mari étaient des « mensonges ». Au procureur qui arguait du fait que Bikindi faisait le tour des préfectures pour sélectionner des artistes pour son groupe de ballet, elle a expliqué qu’on lui avait menti car la sélection était faite par le ministère, et les gens étaient ensuite appelés à la radio. Elle appartenait comme son mari au département des ballets du ministère de la jeunesse, où Bikindi a dirigé un ballet en 1994. Selon elle toutes les chansons de Bikindi étaient destinées à promouvoir la paix et l’unité et non a créer ou a renforcer de haines tribales. Bikindi, 53 ans a été arrêté aux Pays Bas en juillet 2001. Il est jugé depuis septembre 2006 Le procureur a appelé 17 témoins pour étayer ses accusations. La défense compte en citer 42 d’ici le 21 novembre. AS/PB/GF © Agence Hirondelle
02.10.07 - TPIR/BIKINDI - LA FEMME DE BIKINDI A ETE EMPRISONNEE A PLUSIEURS REPRISES AU RWANDA
Arusha, 2 octobre 200 (FH) – Angeline Mukabana, la femme du musicien Simon Bikindi actuellement jugé par le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a témoigné mardi qu’elle avait été emprisonnée à plusieurs reprises pour avoir notamment refusé de témoigner contre son mari.
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