10.10.07 - RWANDA/CANADA - CONFÉRENCE SUR LA PREVENTION DES GÉNOCIDES À MONTRÉAL

  Montréal, 10 octobre 2007 (FH) – Une conférence mondiale sur la prévention des génocides et réunissant survivants, historiens, juristes, diplomates et membres de la société civile concernés par les différents génocides du XXe siècle débute jeudi à Montréal.

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  Cette réunion « doit servir de plate-forme, non seulement de débats experts et d’échanges académiques sur des sujets pressants, mais aussi pour un engagement plus large en vue de façonner le débat et les politiques publiques, ainsi que pour l’établissement de réseaux de solidarité et de coopération entre un grand nombre d’acteurs progressistes. » a expliqué son président M. Payam Akhavan, professeur de droit et premier conseiller juridique auprès du procureur des deux tribunaux internationaux (TPIY et TPIR) de 1994 à 2000.   Organisée par la Faculté de droit de l'Université anglophone McGill, cette Conférence se tient du 11 au 13 octobre dans un hôtel de la métropole québécoise. Jeudi soir, lors de la cérémonie d'ouverture, des survivants de l'Holocauste et des génocides cambodgien et rwandais témoigneront aux côtés de Sir Shridath Ramphal (ancien secrétaire général du Commonwealth), de Wole Soyinka (prix nobel de littérature 1986) et de Roméo Dallaire (ancien commandant de la MINUAR).   Vendredi, un débat va porter sur le rôle de la communauté internationale dans la prévention des génocides. Le premier procureur des Tribunaux pénaux internationaux pour le Rwanda (TPIR) et pour la Yougoslavie (TPIY), Richard Goldstone, s’interrogera sur la capacité de la justice pénale à empêcher de futures atrocités. L'ancien premier ministre du Canada Joe Clark et l'historienne américaine Alison Des Forges livreront aussi leurs réflexions sur «la capacité de prévision des violences de masse ».   Puis, le débat portera sur les « Signes annonciateurs et déclenchement de l’action des Nations Unies. » Le conseiller spécial du Secrétaire général des Nations Unies sur la prévention des génocides et des atrocités de masse, le Soudanais Francis Deng, son prédécesseur Juan Méndez, le directeur de l'ONG International Crisis Group, Gareth Evans, ainsi que l'ambassadeur de Jordanie aux États-Unis, le Prince Zeid Al-Raad, sont attendus.   Le lendemain samedi, un débat affiche déjà complet : « Que serait un monde sans génocide ? ». Pour l'occasion, une liaison video sera établie avec le Kigali Memorial Centre à Kigali, au Rwanda.   Le procureur de la Cour Pénale Internationale (CPI), Luis Moreno-Ocampo, viendra ensuite dire si « La CPI peut mettre un terme aux atrocités commises au Darfour ? ». Enfin, la question du rôle des médias dans la formation de l'opinion publique sera abordée par Allan Thompson, professeur de journalisme à l'Université Carleton (Ottawa), qui avait déjà organisé en 2004 un colloque à ce sujet. Plusieurs reporters ayant exercé dans des zones de guerre participeront aux débats. CS/PB/GF   © Agence Hirondelle