« Sauf dans quelque 56 secteurs administratifs sur les 416 que compte le pays, les activités des juridictions gacacas (prononcer gatchatcha) avancent à un rythme qui permet d’affirmer que d’ici fin décembre 2007, toutes les juridictions auront terminé les dossiers qu’elles ont à juger », écrit le SNJG sur son site internet. « Pour que ces 56 secteurs terminent avec les autres, il va falloir augmenter le nombre des sièges », poursuit ce département chargé de la coordination des activités des juridictions gacacas. Selon la même source, l’année 2008 sera consacrée essentiellement à la clôture officielle des activités des juridictions gacacas dans tout le pays, la constitution des archives ainsi que « l’organisation d’une conférence internationale au cours de laquelle le Rwanda partagera avec la communauté internationale les expériences tirées du processus gacacas ». Le département demande l'aide des bailleurs de fonds pour trouver une prime pour les juges gacacas qui font bénévolement leur travail, ajoute le texte. Ces juridictions sont animées par des personnes « intègres » désignées au sein de la communauté. Elle doivent juger la plupart des quelque 800.000 suspects de génocide ; seul un petit nombre constitué d’accusés dit « de la première catégorie » seront déférés devant des tribunaux conventionnels. Les juridictions gacacas peuvent prononcer des peines allant jusqu'à jusqu’à la prison à vie, peine maximale au Rwanda depuis l'abolition de la peine de mort.
ER/ PB/GF Agence Hirondelle