«C’est de la propagande et c’est décevant de la part d’une organisation comme Amnesty international ; nos tribunaux conventionnels ont déjà jugé en toute indépendance autour de 10.000 accusés », a déclaré le diplomate. « Ils ont prononcé, en toute impartialité, des condamnations et des acquittements ; les inquiétudes d’Amnesty international ne sont point justifiées », a –t-il poursuivi. Le procureur général du TPIR, Hassan Bubacar Jallow, a demandé aux juges du tribunal international de transférer quatre accusés au Rwanda. Les requêtes sont encore pendantes devant les chambres désignées à cet effet. « Ces dossiers (s’ils sont renvoyés devant le justice rwandaise) seront jugés dans la plus grande transparence. Toute personne, toute organisation, y compris Amnesty international, pourra en suivre le déroulement », a assuré Mutabingwa. « Et n’oubliez pas que le TPIR a le droit d’annuler une décision de transfert et dessaisir un pays s’il estime que la procédure ne répond pas aux critères d’un procès équitable », a poursuivi Mutabingwa. Le diplomate a enfin insisté sur l’expérience de la magistrature rwandaise en ce qui concerne les procès en rapport avec le génocide de 1994. Amnesty International a demandé vendredi, dans un communiqué, de ne transférer aucun dossier vers Kigali, tant que « tous les critères nécessaires à un procès équitable et impartial ne sont pas réunis ». La demande d’Amnesty a été adressée non seulement au TPIR mais aussi aux états qui, au cours des derniers mois, ont reçu du gouvernement rwandais des demandes de transfert de suspects résidant sur leur sol, parmi lesquels la France et le Royaume Uni. ER/PB/GF © Agence Hirondelle
05.11.07 - RWANDA/TPIR - KIGALI REAFFIRME L’INDEPENDANCE DE SON APPAREIL JUDICIAIRE
Arusha, 5 novembre 2007 (FH) - Le représentant spécial du gouvernement rwandais auprès du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), Aloys Mutabingwa, a réfuté les propos d’Amnesty international selon lesquels la justice rwandaise vers laquelle le TPIR envisage de transférer certains accusés ne serait pas impartiale, dans une interview avec l’agence Hirondelle.
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